Éditer Anthropocène

Imaginer un processus raisonné et vertueux
  • client École urbaine de Lyon
  • année 2020
  • domaine politique, social
  • catégorie

    design éditorial

Les Éditions deux-cent-cinq et l’École urbaine de Lyon se sont engagés dans la publication d’ouvrages qui regardent le Monde contemporain du point de vue de notre entrée dans l’Anthropocène.

L’Anthropocène est envisagé comme un moment historique, qui s’ouvre après 1945 avec l’enclenchement de la phase de l’urbanisation généralisée de la planète, lors duquel il devient incontestable que les activités humaines (i.e. urbaines) ont des impacts de plus en plus forts sur les systèmes biophysiques.
          À un point tel que l’habitabilité de la Terre pour les humains (et les non humains) est mise en question. Il est alors indispensable de revisiter la pensée et les phénomènes sociaux à partir de la reconnaissance de cette crise de l’habitabilité d’une ampleur inédite et de proposer des pistes de réflexion et d’action pour que nous inventions collectivement de nouvelles manières de co-habiter.
 
Pour que ce qui se pense ici 
soit connu ailleurs.
Pour que ce qui se pense maintenant perdure.
La collaboration entre l’École urbaine de Lyon et les Éditions deux-cent-cinq est née de l’urgence à faire connaître la question de l’Anthropocène, à faire évoluer les esprits et pour une meilleure compréhension des grands enjeux contemporains qui y sont liés. 
          Elle s’est construite sur l’idée de s’inscrire dans le temps et de garder trace de l’activité de l’école au fil de ses années d’activité.
 
 
Contexte et questionnements
L’Anthropocène est sujet de recherche et de société. Les publics et les lecteurs visés sont multiples, de l’exigence doctorale à la médiation grand public. 
          Les contenus produits par l’École urbaine sont variés: cours publics, travaux de recherche, débats, conférences, tables-rondes, lectures, plateaux radios, expositions, résidences d’artistes, etc.

En 2019, les Éditions deux-cent-cinq entament un dialogue avec l’École urbaine et s’interrogent sur la manière de rendre compte de ce matériel et de le rendre accessible :
— Comment faire connaître les idées et les projets développés par l’École urbaine de Lyon? 
— Quel système éditorial proposer pour que les réponses concrètes et pratiques apportées fassent sens au regard des enjeux anthropocènes?
 
 
Réponse : 
réinterroger l’ensemble
du processus éditorial 
pour mettre en place 
une politique éditoriale 
raisonnée et vertueuse
À l’heure d’une planète fragilisée, Bureau 205 se propose de réinterroger l’ensemble du processus éditorial pour mettre en place et développer une politique éditoriale raisonnée et vertueuse.
          Un studio éditorial dédié à cette recherche puis une collection “À partir de l’Anthropocène” sont créés en 2020.

Au-delà de l’élaboration d’une collection, il s’agit de penser un système éditorial, car le souhait est de mettre en valeur le pluralisme des idées et la variété des manières de penser et d’exprimer cette pensée. 
          Le système imaginé doit permettre de publier tous les contenus produits par l’école. Les ouvrages doivent donc être de nombreux genres, de formes et formats variés: fictions, essais, dialogues, conclusions de recherches, bandes dessinées, photographies, etc.
 
 
Principes 
anthropocènes
du livre 
Il ne peut en être autrement : la conception et la fabrication des ouvrages doivent, en eux-mêmes, porter des principes de l’Anthropocène.

Le nombre de feuilles nécessaires pour un livre, la nature de ses composantes (encres, papier, façonnage) et son lieu de production induisent très directement son impact écologique, social et humain.
          Il s’agit donc d’optimiser les ressources par la prise en compte de l’ensemble des paramètres de fabrication de chaque ouvrage dès la conception. Le design éditorial prend ici une dimension d’enquête et implique une approche logique et minutieuse.

Aujourd’hui, concevoir et fabriquer des livres ne peut être seulement une activité dirigée par les notions de rentabilité et d’efficacité, ni même d’esthétique. Il s’agit nécessairement d’une activité militante qui doit faire la synthèse de multiples paramètres, parfois contradictoires, pour que l’objectif de diffusion du savoir ne s’oppose pas dans les faits au respect de l’environnement et de l’humain.
Des formats de livres économiques
Tous les formats de la collection sont pensés pour optimiser l’imposition sur une feuille d’impression 100 × 70 cm.
          Le format dit “économique” — 16 × 23 cm — est la base du système éditorial imaginé.
          Il est ensuite divisé ou multiplié pour créer les quatre formats de la collection “À partir de l’Anthropocène”.
 
 
Format “Poche” — 9,5 × 16 cm —<div>64 pages sont imposées &nbsp;sur un feuille d’impression 70 × 100 cm.<div>Contenus édités dans ce format : essais ; débats ; plateau-radio ; lectures...</div><div><br></div></div>
Format “Poche” — 9,5 × 16 cm —
64 pages sont imposées  sur un feuille d’impression 70 × 100 cm.
Contenus édités dans ce format : essais ; débats ; plateau-radio ; lectures...

 
Format “Étude” — 16 × 23 cm —<div>32 pages sont imposées  sur un feuille d’impression 70 × 100 cm.<br><div>Contenus édités dans ce format : travaux de recherche ; retranscription des cours publics...</div></div>
Format “Étude” — 16 × 23 cm —
32 pages sont imposées sur un feuille d’impression 70 × 100 cm.
Contenus édités dans ce format : travaux de recherche ; retranscription des cours publics...
 
Format “Image” — 23 × 32 cm —<div>16 pages sont imposées  sur un feuille d’impression 70 × 100 cm.<br><div>Contenus édités dans ce format : périodique — écrits orientés grand public ; restitution d’événements (festivals, expositions) et de résidences d’artistes</div></div>
Format “Image” — 23 × 32 cm —
16 pages sont imposées sur un feuille d’impression 70 × 100 cm.
Contenus édités dans ce format : périodique — écrits orientés grand public ; restitution d’événements (festivals, expositions) et de résidences d’artistes
 
Format “Poster” — 70 × 100 cm —<div>Un grand visuel est imposé &nbsp;sur un feuille d’impression 70 × 100 cm.<br><div>Contenus édités dans ce format : planche illustrée ; définitions ; messages...</div></div><div>Cette affiche a été réalisée par Gabriel Pénicaud, Emma Springard et Aurore Fritsch dans le cadre du Workshop ”Éditer anthropocène” dirigé par les Éditions deux-cent-cinq et l’École urbaine (voir ci-dessous).</div>
Format “Poster” — 70 × 100 cm —
Un grand visuel est imposé  sur un feuille d’impression 70 × 100 cm.
Contenus édités dans ce format : planche illustrée ; définitions ; messages...
Cette affiche a été réalisée par Gabriel Pénicaud, Emma Springard et Aurore Fritsch dans le cadre du Workshop ”Éditer anthropocène” dirigé par les Éditions deux-cent-cinq et l’École urbaine (voir ci-dessous).
 
Une fabrication locale, sinon nationale, et certifiée 
Les imprimeurs participant à la fabrication des ouvrages de la collection sont attentivement choisis pour leur savoir-faire et leurs compétences qualifiées et certifiées (Imprim’vert et ISO).

Afin d’optimiser les ressources humaines et matérielles, nous choisissons de privilégier les circuits courts afin de réduire les impacts du transport. Nous privilégions de travailler avec deux imprimeurs géographiquement proches, l’un dispose de nombreuses possibilités de façonnage en interne — l’imprimerie Chirat dans la Loire — et le second disposant de réponses adaptées aux petits formats de la collection — l’imprimerie Ott dans le Bas-Rhin.
          Ces deux imprimeurs disposent de labels prouvant leur implication dans la réduction de l’impact de leur activité sur l’environnement.
 
 
Des papiers sélectionnés (FSC¹, ECF², PCF³, recyclés⁴), voire récupérés !
Une grande exigence est portée aux matériaux. Les Éditions deux-cent-cinq sélectionnent les papiers sur lesquels sont imprimés les ouvrages de la collection selon leurs certifications mais aussi selon leur traçabilité : provenance de la matière première (bois), lieu de fabrication de la pâte — et par conséquent le nombre de kilomètres parcourus pour acheminer le bois —, lieu de fabrication du papier — et distance d’avec le lieu précédent —, modes de transport, etc.

1. Forest Stewardship Council 2. Elementary Chlorine Free 3. Processed Chlorine Free 4. Contient au minimum 70 % de fibres recyclées.

Si les labels sont importants pour qualifier la nature de chaque papier, ils ne suffisent pas à la démarche exigeante mise en place ici. En effet, l’étude menée par The Shift Project et rapportée dans le rapport traitant, entre autres, de la décarbonation du livre montre qu’un livre peut avoir parcouru jusqu’à 32000 km avant d’arriver sur la table d’une librairie si aucune attention est portée à la provenance de ses composantes contre 1500 seulement dans le cas contraire !

Parce que le papier le plus écologique est celui qui est déjà fabriqué et acheminé à l’endroit où il sera imprimé, la revue annuelle de l’école — le magazine de l’Anthropocène — est  imprimée sur des papiers récupérés chez l’imprimeur (fin de stocks ou restes de tirages précédents). Ainsi aucune nouvelle fabrication n’est nécessaire ; aucun transport n’est requis.
 
 
Principes graphiques 
du système éditorial :
permanence
Permanence : des principes graphiques transversaux
Le système éditorial se base sur une grille de composition unique pour l’ensemble des ouvrages édités, quels que soient leurs formats. Textes et images s’organisent sur cette grille au gré des besoins et de la composition. 

          Au sein de chaque ouvrage, les designers interviennent sur l’organisation générale (marges, colonnes...), le choix des polices de caractères (en partenariat avec la fonderie de caractères 205TF), les corps et l’utilisation d’attributs graphiques tels que filets et aplats de couleur.

          Ces derniers permettent de rythmer la page et de renforcer la hiérarchie entre les différents éléments, de délimiter des espaces, de  rendre visibles des entités distinctes, de créer des liens entre plusieurs éléments… Ils s'adaptent à la particularité des contenus de chaque ouvrage,  tout en permettant d’obtenir une unité au sein de la collection.

 
Énergies Désespoirs. Un monde à réparer<div>Format 23 × 32 cm / 300 pages</div>
Énergies Désespoirs. Un monde à réparer
Format 23 × 32 cm / 300 pages
 
Néolithique Anthropocène. Dialogue autour des 12000 dernières années<div>Format 23 × 32 cm / 96 pages</div>
Néolithique Anthropocène. Dialogue autour des 12000 dernières années
Format 23 × 32 cm / 96 pages
 
Canicule. Chicago, été 1995 : Autopsie sociale d’une catastrophe<div>Format 16 × 23 cm / &nbsp;416 pages</div>
Canicule. Chicago, été 1995 : Autopsie sociale d’une catastrophe
Format 16 × 23 cm /  416 pages
 
Chroniques de géo’ virale<div>Format 9,5 × 16 cm / 112 pages</div>
Chroniques de géo’ virale
Format 9,5 × 16 cm / 112 pages
 
 
Principes graphiques 
du système éditorial :
variation
Variation : affirmer la singularité de chaque publication
Papiers, pagination et reliures sont définis et adaptés selon la nature de l’ouvrage, le public auquel il s’adresse et son volume. Ces paramètres sont également pensés en fonction de sa diffusion, du budget disponible, du lieu de sa fabrication et des outillages disponibles.
          Un dialogue étroit s’établit nécessairement entre ceux qui pensent les livres (éditeur et designer) et ceux qui les fabriquent (papetiers, imprimeurs et façonniers).
 
Les polices de caractères sont différentes à chaque ouvrage.
Damien Gautier et Florence Cortat Roller s’appuient sur le catalogue de la fonderie de caractères numériques qu’ils ont créée — 205TF, une fonderie de caractères à échelle humaine — pour définir le choix des polices et mettre ainsi en valeur le travail de dessinateurs et distributeur de caractères typographiques indépendants.

L’objectif premier de la collection est de rendre les contenus accessibles au plus grand nombre. Ce travail est par conséquent conduit par la recherche de lisibilité optimale pour les textes courants, mais aussi de visibilité et d’attractivité dans la composition des titres.
 
 
La collection est aussi le laboratoire pour expérimenter des caractères en cours de conception, qui sont donnés à voir aux lecteurs en “avant-première”.
 
 
Une diffusion 
sur-mesure 
et engagée
Un maillon essentiel dans l’écosystème du livre est celui du diffuseur/distributeur qui assure un rôle indispensable entre les éditeurs — dont ils portent le projet éditorial et les ouvrages — et les lieux dans lesquels les lecteurs vont rencontrer les livres — les librairies généralistes et spécialisées, les librairies en ligne, les espaces culturels, les musées, parfois même les grandes surfaces... 

L’essentiel de la diffusion et de la distribution étant assuré par des filiales de grands groupes (Interforum, Sodis, MDS, Hachette Distribution), seules quelques structures indépendantes permettent aux milliers de maisons d’édition et d’auteurs qu’ils défendent d’être présentés sur les tables des librairies et — enfin — rencontrer les lecteurs. Ces acteurs sont essentiels pour le soutien et la promotion d’éditeurs de petite taille et, par conséquent, pour la diversité éditoriale.

Les Éditions deux-cent-cinq se sont tournées vers l’un d’entre eux, Interart. Diffuseur, il est un partenaire commercial et coopératif pour les éditeurs comme pour les libraires. Il refuse le système dit de l’office (envoi systématique et non différentié des nouveautés aux libraires qui n’auront qu’à les retourner s’ils ne sont pas intéressés en détournant l’esprit de la loi sur le retour du livre mise en place pour soutenir les librairies qui se transforment, de fait, en commerçants triant des arrivages de cartons…).
         Tout ouvrage vendu a donc été commandé, par le libraire ou un de ses clients. Le diffuseur réalise un travail sur-mesure, de proximité (visites régulières des librairies), pour créer un lien fort entre le travail de création des éditeurs et celui de défrichage des libraires. Cela permet de garantir un très faible taux de retour, et donc de réduire drastiquement les transports.

Par ailleurs, les Éditions deux-cent-cinq refusent la diffusion/distribution par l’intermédiaire d’Amazon, structure destructrice de liens, d’échanges et d’emplois.
Puisque la conception d’un livre est une démarche intellectuelle, elle ne peut éviter la dimension sociale et humaine directement ou indirectement liée.
 
 
Séminaire “Éditer Anthropocène”, dans l’amphithéâtre de École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques, octobre 2021
Séminaire “Éditer Anthropocène”, dans l’amphithéâtre de École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques, octobre 2021
Des séminaires pour interroger l’ensemble de la chaîne du livre
Pour nourrir la recherche d’un processus éditorial raisonné, Bureau 205, les Éditions deux-cent-cinq et l’École urbaine décident d’entamer un dialogue avec l’ensemble des acteurs participant à la chaîne du livre et permettant à celui-ci d’exister. Il s’agit de comprendre le rôle de chacun, ses défis et ses contraintes afin d’imaginer les endroits où le système éditorial pourrait être repensé pour devenir plus vertueux. 

Dans le cadre du studio éditorial, le séminaire “Éditer anthropocène” est organisé à Lyon et Villeurbanne.
          Auteurs, traducteurs, diffuseurs, libraires, bibliothécaires, illustrateurs, photographes... se réunissent lors de tables-rondes organisées par les Éditions deux-cent-cinq et l'École urbaine de Lyon.
          Le premier volet*, en octobre 2021, s’intéresse à l’histoire contemporaine, l’économie et la sociologie du livre, la transmission et la fabrication des ouvrages, le lien entre auteur et éditeur. 
          Le second volet**, en janvier 2022, se penche sur la réception du livre et sa diffusion par l’intermédiaire des diffuseurs, libraires, bibliothécaires et prescripteurs, le lien entre éditeur et designer.

La retranscription de ces journées d’échange riches et stimulantes au dire des nombreux participants (orateurs et public) est en cours et sera accessible sous une forme non définie à ce jour.
* Avec Julien Hage, maître de conférences, pôle Métiers du livre de Saint-Cloud, Université Paris Nanterre; Clémence Seurat, éditrice; Nicolas Vieillescazes, éditeur; Frédérick Houdaer, éditeur; Jindra Kratochvil, auteur⁠⁠; Marie Proyart, designer graphiqu ;⁠⁠ Olivier Poncer, enseignant, responsable de l’atelier didactique visuelle, Hear; 
François Deladerrière,⁠⁠ photographe⁠⁠; Jean-Baptiste Veyrieras, journaliste, magazine Epsiloon; Thomas Bout, éditeur et membre de l’association L’écologie du livre; Fanny Valembois, pilote “Livre et édition”, The Shift Project; Ann Eriksson, responsable marketing d’Arctic Paper; John Briens, imprimeur, Imprimerie Escourbiac⁠⁠;⁠⁠ Frédéric Hélein, mathématicien⁠⁠.
** Avec Anne Blanchard, Centre national de la littérature pour la jeunesse; Emerick Charpentier, Interart; Romain Mollica, Serendip; Marianne Bétinas et Mélanie Dumont, Librairie L’astragale; Patricia Sorel, historienne, enseignante-chercheuse en histoire à l'Université de Saint-Quentin-en-Yvelines, Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaine ; Christophe Evans, responsable du service Études et Recherche de la Bibliothèque publique d’information (Bpi), sociologue et spécialiste des pratiques de lecture et de l’usage des bibliothèques; 
Laurent Bonzon, Auvergne Rhône-Alpes – Livre et lecture; Thibaut Sardier, festival international de géographie; Pascale Iltis, Éditions La Découverte; Gérard Picot, fête du livre de Villeurbanne; Lucie Campos, Villa Gillet; Capucine Ruat, Maison Ruat; Lize Braat, Éditions des musées de Strasbourg; Grégoire Romanet, designer graphique; Anaïs Lancrenon, designer graphique.
 
 
Un workshop ambitieux pour sensibiliser les étudiants des écoles d'art et arts appliqués en région Rhône-Alpes-Auvergne
D’octobre à janvier 2022, 45 étudiants issus de trois écoles — École supérieure d’art et de design de Saint-Étienne, La Martinière-Diderot, École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques — ont été invités à réfléchir au processus éditorial face aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux contemporains. 

Ils se sont interrogés sur leur vision naissante du design éditorial et ont conçus, à partir de mots issus de l'“Abécédaire de la ville”, des objets éditoriaux dont le fond, la forme, la fabrication et la diffusion interagissent.⁠⁠
          L’objectif de cet atelier mené par Damien Gautier et Florence Cortat Roller — Bureau 205 — et encadré par Valérie Disdier et Lou Herrmann — École urbaine de Lyon, en présence des enseignants de chaque école invitée, est de mettre en place, de manière concrète, un processus de publication avec les étudiants où les réponses apportées (tant visuelles que conceptuelles) et les pratiques font sens au regard du sujet anthropocène.⁠⁠
 
 
En bref
Éditer “anthropocène”, c’est réfléchir simultanément à tous les aspects du processus éditorial, tenir ensemble les défis et les contraintes, suivre un “chemin de crête” et assumer les limites de chaque dispositif dans l’idée que le prochain projet permettra de les repousser encore :

– En portant une attention aux hommes avec la recherche de compétences qualifiées, une attention aux matériaux — de la forêt au papier, du végétal à l’encre —, une attention à l’optimisation des ressources humaines et matérielles en privilégiant les circuits courts afin d’amoindrir les impacts du transport, en imaginant une politique éditoriale inventive afin de limiter les déchets ;

– En interrogeant sur leurs pratiques et le contexte dans lequel ils évoluent les acteurs participant à la chaîne et permettant au livre d’exister. 

C’est le pari engagé par les Éditions deux-cent-cinq et l’École urbaine de Lyon et auquel les designers de Bureau 205 sont directement solidaires.
 
 
Voir les ouvrages de la collection “À partir de l’Anthropocène”

Écouter le podcast Radio Anthropocène / Radio Bellevue au sujet de la collaboration entre l’École urbaine de Lyon et Bureau 205

Coédition 
Direction scientifique de la collection
Michel Lussault et Valérie Disdier

Direction éditoriale
Valérie Disdier, Lou Herrmann, Damien Gautier, Florence Cortat Roller
Coordination éditoriale
Valérie Disdier, Lou Herrmann, Bureau 205

Design graphique
Bureau 205

Relations presse
Cédric Duroux, October octopus
Diffusion et distribution
Interart (France et Belgique)
Servidis (Suisse)
Éditions deux-cent-cinq (autres pays)

Impression et façonnage
Imprimerie Chirat (42)
Imprimerie Ott (67)
 
 
Workshop “Éditer Anthropocène”

Enseignants
École supérieure d’art et de design de Saint-Étienne
Michel Lepetitdidier

La Martinière-Diderot
Yvan Gauthier

École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques
Valérie Larroche


Invité
Jean Lambert

Coordination
Isabelle Vio

Partenaire
Villa Gillet
Lucie Campos
Séminaire “Éditer Anthropocène”

Partenaires

École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques
Nathalie Marcerou-Ramel

Le Rize


Programmation
Valérie Disdier, Lou Herrmann, Damien Gautier, Florence Cortat Roller

Coordination
Valérie Disdier, Lou Herrmann, Bureau 205, October octopus

Production audio et vidéo
Jindra Kratochvil